Governing Diverse Cities in Europe and Asia : un MOOC participatif en partenariat avec NUS

L’équipe MOOC

Marie Gibert, maître de conférences en géographie du Vietnam et de l’Asie orientale et d’études urbaines de la Faculté des Sociétés et Humanités en charge du projet et son équipe ont répondu à nos questions.

C’est la première fois que les trois universités travaillent ensemble pour créer un MOOC. Pouvez-vous nous en dire plus sur « Governing cities in Europe and Asia » et ses objectifs ?

Le MOOC explore les modèles émergents de gouvernance de la diversité dans les villes européennes et asiatiques. Les villes ne sont pas seulement des espaces de coexistence quotidienne d’individus de tous horizons, origines, valeurs et religions. Elles sont également devenues des acteurs politiques clés qui opèrent à de multiples échelles et forment des réseaux transnationaux d’échange de connaissances, d’assistance mutuelle et de défense des intérêts. Ce cours, élaboré par des spécialistes de l’urbanisme et des migrations, présentera aux apprenants les problèmes auxquels sont confrontées les villes européennes et asiatiques pour gouverner leur diversité, en s’appuyant sur les connaissances et les enseignements mutuels des deux régions. Le cours s’adresse aux étudiants, aux acteurs de la société civile et aux décideurs politiques des deux régions et au-delà. Ils seront plus que des participants passifs, car nous les inviterons à contribuer au contenu du cours en partageant leurs connaissances et leur expérience dans leurs villes. Cette approche d’apprentissage participatif permettra de mieux comprendre la gouvernance de la diversité urbaine dans une perspective interrégionale.

Qui est votre groupe cible ? Pourquoi recommanderiez-vous ce MOOC à des apprenants potentiels ?

Ce cours s’adresse aux étudiants de différents domaines des sciences humaines et sociales (sciences politiques, sociologie, géographie, études urbaines, droit, économie, etc.) Il s’adresse également aux praticiens de la ville tels que les urbanistes, les militants communautaires ou les élus. Ce cours s’adresse également aux décideurs politiques et aux acteurs de la société civile impliqués dans l’accueil et l’intégration des migrants, dans les gouvernements nationaux, les organisations internationales, les entreprises, les institutions éducatives et culturelles, les fondations et les ONG.

Le cours intéressera les professionnels qui souhaitent mettre à jour leurs connaissances et s’informer sur les différentes expériences dans d’autres parties du monde, les étudiants qui souhaitent explorer les perspectives de carrière, ainsi que les citoyens curieux. Les apprenants auront la possibilité d’acquérir des connaissances ou des compétences pertinentes pour la gestion de la diversité dans les villes. Cela leur permettra de découvrir différentes expériences urbaines en Europe et en Asie, et d’examiner les manières contrastées dont d’autres villes gèrent leur diversité dans différents contextes nationaux et régionaux.

Le MOOC est également lié à un projet de recherche commun. Comment avez-vous connu le programme Paris-NUS, et comment ce financement a-t-il contribué aux deux projets ?

Certains membres de ce projet avaient déjà participé à des projets de recherche financés par le programme Paris-NUS et avaient eu l’occasion de constater la valeur d’une telle coopération franco-singapourienne. Nous étions donc très enthousiastes à l’idée de lancer ce nouveau projet. Et c’est la première fois que nous avons bénéficié de ce financement destiné à l’innovation pédagogique, ce qui a été une excellente occasion de mobiliser les résultats de notre recherche collaborative pour mettre en place un MOOC. Par exemple, nous avons réalisé de courtes vidéos d’entretiens avec les participants de notre conférence à Singapour en mai dernier et les avons intégrées à notre MOOC. Ces vidéos donnent au public du MOOC un nouvel aperçu de notre travail de terrain et de nos recherches. Nous pensons que les deux projets se sont vraiment enrichis l’un l’autre, car le MOOC offre un excellent moyen de faire connaître nos recherches en cours à un public plus large, et en même temps, nous espérons que grâce aux éléments interactifs que nous avons incorporés au MOOC, nous pourrons obtenir un retour d’information et les contributions des apprenants qui serviront à nourrir nos futures réflexions.

Quels conseils donneriez-vous aux futures équipes qui souhaiteraient postuler pour la bourse Paris-NUS ?

Un premier conseil serait d’impliquer des chercheurs à différents stades de leur carrière, car les jeunes chercheurs peuvent ensuite développer d’autres collaborations ou mobilités.

Un deuxième conseil, pour les candidats qui prévoient d’organiser des délégations d’universitaires, nous les encourageons à profiter de l’occasion pour établir des échanges avec des non-universitaires, par exemple avec des acteurs de la société civile, des acteurs privés ou publics, en fonction de ce qui est pertinent pour votre projet. Notre délégation parisienne a beaucoup profité des interactions avec des hommes politiques, des acteurs de la société civile et des urbanistes de Singapour et a pu en apprendre davantage sur la ville. Nous pensons que cela ne peut que renforcer les liens à long terme et rendre le projet plus pertinent.

Quelles sont les prochaines étapes de votre collaboration ?

Nous allons organiser un atelier à Paris en novembre, pour faire avancer notre collaboration de recherche et nos projets de publication. Ce sera également l’occasion pour la délégation de Singapour de mieux comprendre comment la diversité est gérée à Paris, à travers des rencontres avec la société civile et les acteurs publics.

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